Petites

À 16 ans, Camille découvre qu’elle est enceinte de quatre mois. Sa vie bascule. La jeune fille a grandi entre un père absent et une mère aimante mais “toxique”, et n’a d’autres choix que de poursuivre sa grossesse dans un centre de maternité, soit un endroit où se côtoient futures mamans et bambins. C’est grâce son éducatrice, Nadine, que cette grande enfant va trouver la force de protéger celui qu’elle porte, et prendre une rude décision : le confier à l’adoption… À mi-chemin entre le cinéma social et le documentaire (la réalisatrice aura passé dix semaines dans huit centres maternels pour écrire son scénario), cette œuvre aborde avec justesse et émotion les contradictions de la maternité, et plus largement de la parentalité. Elle nous rappelle que l’amour, parfois, ne suffit pas à fonder un foyer… Au plus près des personnages, confrontés à l’inconscience de la jeunesse et la désillusion des éducateurs, on perçoit la difficulté de devenir parent lorsque les siens sont eux-mêmes défaillants. Ou comment s’extraire des schémas familiaux pour ne pas reproduire les erreurs du passé. En cela, Petites est un grand film.