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Drag City
Bill Callahan

Ce bon vieux Bill serait-il passé de l’autre côté du miroir ? C’est en tout cas ce que le titre du huitième album de l’ex-Smog laisse présager. En fait, rien de tout cela. On retrouve, dès les premières notes égrenées, le timbre chaleureux et sépulcral du natif de Silver Spring (Maryland). Ces mots tristes réconfortent, ce sont des berceuses pour adultes. Et puis le tout s’ouvre peu à peu : douce transe (Partition), talk-over pour jazz squelettique (Naked Souls), folk ensoleillé soutenu par des choeurs féminins (Natural Information). Une heure en suspension. Discrètement, mais sûrement, Callahan se pose aux côtés de Dylan (sans la pose) de Lou Reed (sans la cruauté) de Cohen (sans la messe). En réalité ? Une leçon de songwriting, tout simplement.

Thibaut Allemand
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