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Tresor

(Heavenly / PIAS)

Non, rien à voir avec le fameux club techno berlinois. Ce trésor-ci regarde à la fois la maternité nouvelle et la double culture de son autrice. Gwenno est en effet née d’une mère galloise et d’un père poète cornouaillais. Produit par son partenaire et mari, le multi-instrumentiste Rhys Edwards, son troisième album est, comme Le Kov (2018), entièrement chanté en cornique – à l’exception de la protest-song Nid yw Cymru ar Werth (“Le Pays de Galles n’est pas à vendre”, en VF). On y retrouve, une fois encore, cet univers pastoral hanté, quelque part entre les rêveries de Broadcast et le film The Wicker Man. La clarinette épouse la cithare, les basses électroniques répondent aux cloches et, sur ce paysage magnifiquement désolé, plane le timbre délicat de Gwenno. Parfait.

Thibaut Allemand
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