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La cour des grands

Little Simz © Nick Dale

Non, il n’a pas l’aura post-ado et orgiaque du festival de Dour. Né en 1985 (donc un peu plus ancien) Pukkelpop incarnerait plutôt son grand frère. Sérieux, serviable. Sur qui l’on peut compter pour dresser la table et une liste d’invités sans faille : des dizaines d’artistes, vieux tauliers ou valeurs montantes, dans tous les genres. C’est carré, droit. Et après deux ans d’absence, tout ceci augure de belles retrouvailles.

Little Simz

Cela fait une douzaine d’années que Little Simz est dans le circuit, et sept qu’on la suit fidèlement – depuis A Curious Tale of Trials + Persons, en 2015. Un air frais soufflait sur ce premier LP, qui faisait suite à pas mal de mixtapes sorties outre-Manche. Depuis, la Londonienne fait un sansfaute. Forte de son indépendance (tout sort chez Age 101 Music), elle demeure hargneuse, poussant le grime dans des territoires plus vaste que South London. Dès lors, Kendrick Lamar ou Jay-Z chantent ses louanges et son dernier album renoue avec la geste de quelques figures (dont Beyoncé) : apporter sa pierre à la Great Black Music.


Tame Impala

Tame Impala, c’est avant tout Kevin Parker, nerd féru de claviers et de pédales d’effet. En deux albums parus au début des années 2010, l’Australien remit une certaine idée du psychédélisme au goût du jour, avant de virer de bord vers un hédonisme synthétique rompant avec la doxa indie rock (fantastique Currents). Depuis, Parker est devenu une superstar, partage sa vie entre Perth et LA et tente, semble-til, de rivaliser avec Phoenix et Daft Punk. Ce n’est pas toujours convaincant. Mais déguster Let It Happen sur scène ne se refuse pas.


Cypress Hill

Depuis 1988, ces Californiens ont bâti leur carrière sur l’aspect subversif du bang au p’tit-déj. Mais aujourd’hui, alors qu’une quinzaine d’états américains ont légalisé l’usage de la fumette récréative, qu’en reste-t-il ? Quelques tubes certifiés : Insane in the Brain, I Ain’t Goin’ Out Like That, Hits From The Bong… Soit autant de classiques posés sur des samples malins, agressifs et paranoïaques, entonnés par des voix nasillardes venues d’outre-espace. Et ça, c’est bien plus puissant que toutes les drogues douces du monde.


James Blake

À ses débuts, James Blake proposait une version adoucie, alanguie et pour tout dire grand public du dubstep. Carton plein et mérité pour le Londonien depuis très courtisé, collaborant avec, entre autres, RZA et Brian Eno, Bon Iver et Kanye West, Beyoncé et Kendrick Lamar ou le chorégraphe William Forsythe (le ballet Blake Works I). De grands écarts qui en disent long sur les goûts variés de ce pianiste de formation. Et dont le fil conducteur de ses cinq albums serait un don pour la mélancolie ouatée.

Thibaut Allemand / Photo : Little Simz © Nick Dale
Informations
Hasselt, Kiewit
18.08.2022>21.08.2022jeu : 18h • ven, sam & dim : 12h, 1 jr : 115€ • 4 jrs : 245€

Sélection / 18.08 : Amber Broos, Chibi Ichigo, Coely, Alex G… // 19.08 : Slipknot, Cypress Hill, James Blake, Selah Sue, Skepta, Young THug, Tamino… // 20.08 : Tame Impala, Charlotte de Witte, Limp Bizkit, Caribou, George Ezra, Jungle, Little Simz, Overmono, Paule Temple, Underworld, Marc Rebillet, Nina Kraviz, Arlo Parks, Wet Leg, Yard Act… // 21.08 : Artic Monkeys, Boys Noize, Four Tet, Gabriels, King Gizzard & The Lizard Wizard, Sons of Kemet, Tom Misch, Gus Dapperton, Nova Twins…  

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