Home Exposition Un blob au musée

Stranger Things

The Growth Potential © Hadrien Tequi

Il est visqueux, rampant, souvent jaune et, disons-le, pas franchement sexy. Pourtant, il fascine les biologistes, jusqu’à s’inviter dans la Station spatiale internationale avec Thomas Pesquet. Le blob débarque au Musée d’histoire naturelle de Lille, qui ausculte cette créature mystérieuse sous toutes les coutures.

C’est un objet vivant non identifié, sans équivalent dans la nature. « Le blob n’est pas un animal ni un végétal ou un champignon. Simplement une grosse cellule, explique Maryline Platevoet, chargée de programmation au Musée d’histoire naturelle. Il est apparu sur Terre il y a un milliard d’années, bien avant les dinosaures, et vit dans les forêts partout sur la planète. Vous l’avez peut-être croisé sans vous en rendre compte… ». À Lille, on ne peut pas le rater : une “Blob’mobile” a été conçue pour l’observer. Ce dispositif constitué d’une loupe binoculaire et d’un écran révèle les superpouvoirs de Physarum polycephalum, son vrai nom. On l’a nommé “blob” en référence au film d’horreur de 1958 avec Steve McQueen, où une masse extraterrestre et gluante dévore les humains… mais pas de panique ! Notre créature (qui peut mesurer jusqu’à dix mètres) se nourrit en réalité de bactéries ou de champignons. « Ici, on lui donne des flocons d’avoine, son plat favori ». Il faut dire que le blob a des journées chargées. Il n’a pas de membres ni de cerveau, mais est capable de se déplacer (d’un centimètre par heure), d’apprendre ou de se reproduire. Plutôt bien, car il dispose de… 720 sexes différents. Un surdoué, on vous dit !

Julien Damien / Photo : The Growth Potential © Hadrien Tequi
Informations
14.05.2022>02.10.2022lun, mer, jeu & ven : 9h30-17h • sam & dim : 10h-18h, 5 > 2,60€ (gratuit -12 ans)
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