Home Best of Chroniques Father John Misty

Chloë and the Next 20th Century

(Bella Union / PIAS)

Longtemps, on s’est tenu à l’écart. À cause du passé (les Fleet Foxes, bâillements) et d’un pseu- donyme étouffe-chrétien. Oublions le Father, c’est Misty qui compte : brumeux. Un écran de fumée. À la manière d’une Lana Del Rey, avec laquelle il a collaboré, FJM joue avec les artifices, mêlant musique et cinéma. Surpassant la rétromania de ces 25 dernières an- nées, l’Américain remonte aux années 1930 dès l’ouverture, digne d’un big band à la Tommy Dorsey. Ailleurs, Funny Girl évoque Chet Baker ou le jeune Sinatra, quand la bossa Olvidado (Otro Momento) est entonnée en espagnol… et non en portugais. Comme pour insister sur l’aspect fake de l’affaire. Faux, mais pas dénué d’émotion ni de savoir-faire. Father John Misty nous enfume ? On s’en remplit les poumons.

Thibaut Allemand
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