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La beauté du zeste

Crédits : Daniel Mayne

Quand il est apparu au bras de sa soeur aînée, Angus Stone passait pour un ado débonnaire un peu réservé. Aussitôt échappé du giron familial, on a découvert un cadet facétieux porté sur les substances à fumer et les choses de l’amour. Quand Julia n’est pas là, Angus se prend carrément pour un citron.

Santé Magazine est catégorique : dans une fratrie, “le cadet est volontiers indépendant et apprécie de faire des découvertes”. Une fois mis en orbite grâce au duo familial et à son tube planétaire Big Jet Plane, Angus est en effet parti, seul, en quête de lui-même. Face à l’océan, expulsant d’imposantes volutes de fumée, l’Australien s’est rêvé en stupéfiant citron. Depuis 2016, Dope Lemon est la planche sur laquelle il évite de toucher terre – ce que lui permettent également les royalties des succès passés. Sur son troisième album, Rose Pink Cadillac, paru au tout début de l’année, le jus d’agrume est encore plus psychotrope. Stone n’a jamais aussi bien porté son nom et se rapproche des plus laidback des songwriters, tels Kurt Vile ou Mac DeMarco, avec qui il a l’élégance de partager en outre la maîtrise experte d’un folk aux mélodies radieuses. Dans ce western des glandeurs géniaux, Angus se prend même à chasser sur les terres de Matthew Houck aka Phosphorescent, dont il emprunte le chant traînant pour quelques ballades. Santé Magazine l’avait prédit : le cadet, depuis sa place inconfortable, est obligé de montrer ce qu’il sait faire et, “en général, il réussit”.

Mathieu Dauchy // Photo: © Daniel Mayne

Anvers, 07.09, Trix, www.trixonline.be
Bruxelles, 06.09, Ancienne Belgique, www.abconcerts.be

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