Home Cinéma J’étais à la maison, mais…

Ode à la vie

©shellac

J’étais à la maison, mais… ne se laisse pas facilement raconter. Plus qu’un récit, le long-métrage d’Angela Schanalec se compose de blocs et de lambeaux d’où sourd un profond sentiment de déconnexion. Le grave et le léger s’entrechoquent, alors qu’une femme et ses deux enfants sont confrontés à la mort du mari et père. Si la solitude domine les personnages, des répétitions de Hamlet dessinent pour le fils, Philip (Jakob Lassalle), une voie hors de la douleur étouffante de sa mère (Maren Eggert). Ce que prolongent, avec une douceur inattendue, les derniers plans lorsque l’adolescent remonte à tâtons le cours d’une rivière sa sœur accrochée au dos. Dans ce film, bien des scènes ressemblent à des chorégraphies suspendues. Il y a dans cette marche la puissance d’un retour à la vie.

R. Nieuwjaer // Photo: © Shellac

D’Angela Schanalec, avec Maren Eggert, Jakob Lassalle, Clara Moeller… Sortie le 05.01


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