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Pignon sur rue

(c) KogaOne

Ça ne saute pas aux yeux, mais KogaOne travaille en bande. Notamment avec les graffeurs du collectif Moulin Crew et des proches, depuis une bonne dizaine d’années déjà. On retrouve d’ailleurs ses amis lardés de couleurs pop, air rêveur ou regard franc sur moult façades de briques ou de béton. « L’enfant avec son casque de vélo, c’est ma fille. Ce mur a forcément une valeur sentimentale », nous précise le Messin de 36 ans. « Abstraction réaliste » ou « réalisme abstrait », qu’importe les étiquettes, Matthieu Antignac (pour l’état civil) refuse de choisir. De la même façon, cet autodidacte qui a découvert le graffiti à l’âge de 20 ans n’aime guère se laisser enfermer dans la case “street-artist”. « J’ai certes démarré en achetant trois bombes vaguement assorties, mais aujourd’hui j’utilise surtout l’acrylique, même pour les pignons. Je travaille un mur comme une toile ». Avant de jaillir sur les briques, ses portraits sont travaillés sur Photoshop, réminiscence de son BTS graphisme. Ce canevas, où il décale les visages, trace les formes bleu roi ou magenta, est essentiel. En effet, s’il apprécie le « glitch informatique » (ndlr. défaillance électronique reproduite à des fins esthétiques), face au mur KogaOne laisse peu de place au hasard. En cela, il regarde davantage vers certains peintres abstraits ou les maîtres flamands. Enfin, durant l’automne, le touche-à-tout se retranche dans son atelier pour signer des dessins au stylo Bic ou des peintures à l’huile. En attendant les beaux jours et que la ville lui offre de nouveaux terrains de jeu.

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Marine Durand

À VISITER / www.kogaone.com

instagram @koga.one

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