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Sacré

(Panenka Music)

Mine de rien, voilà une décennie que Georgio enchaîne les albums de qualité. Repéré en 2011 par une première mixtape (Une nuit blanche pour des idées noires), le Parisien publie un quatrième disque toujours aussi sombre et mélancolique – pas sans rappeler le regretté Népal, comme dans Soto. Parcouru de notes de pianos et de cordes (sensibles), d’electro et de beats purement hip-hop, Sacré témoigne de la maturité atteinte par l’artiste de 28 ans. La plume est plus aiguisée que jamais, les thèmes tranchent avec le tout-venant rap (la mort, l’amour, la jeunesse désabusée) sans rien sacrifier aux mélodies et à l’efficacité des refrains. S’il convie quelques frères d’armes (S.Pri Noir, Kalash Criminel), Georgio se livre ici à un exercice finalement très intime, mais sans se la raconter.

J.D.
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