Home Exposition Banksy : Genius or Vandal ?

Lumière sur l’être anonyme

BANKSY_GIRL WITH THE BALLOON

A partir du 10 juin, Bruxelles accueille Banksy : Genius or Vandal ?, soit une ambitieuse exposition consacrée au plus célèbre des anonymes. Oh, cet événement ne lèvera sans doute pas le voile sur l’identité du street-artiste britannique, mais en réunissant une centaine d’œuvres « pour la première fois dans leur habitat naturel », il offre une vue assez complète sur son travail. On (re)fait le mur.

Vendredi 5 octobre 2018, maison d’enchères Sotheby’s, à Londres. Un coup de marteau résonne. La Fille au ballon de Banksy vient d’être attribuée pour 1,2 million d’euros. Un record pour le street-artiste. Mais dans la foulée, stupeur : l’œuvre s’autodétruit. La toile descend soudain de son cadre pour ressortir déchiquetée sous forme de bandelettes. Une broyeuse avait été dissimulée dans le tableau… « Quel plaisir que de détruire pour recommencer », commentera le Britannique sur son compte Instagram, en citant Picasso. Du Banksy tout craché. Mais qui est-il ? Un artiste engagé ou un pro de la communication ? Un génie ou un vandale ? La question accompagne sa carrière depuis plus de 20 ans. « Son œuvre est un défi au système, une protestation, une marque extrêmement bien construite, un mystère, une violation de la loi… Chaque visiteur pourra décider par lui-même », promet Alexander Nachkebiya, commissaire de cette exposition itinérante – et non-autorisée par le principal concerné, comme toujours.

Exhibition Hub

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Dites-le avec des fleurs

Après avoir parcouru la planète, de Moscou à Las Vegas, en passant par Milan ou Nagoya, Banksy : Genius or Vandal ? s’installe donc sur la Grand-Place de Bruxelles. Ce parcours rassemble dans un espace de 1 500 mètres carrés une centaine de créations de l’”artiviste”, principalement issues de collections privées, et réparties selon les thèmes fétiches raillés par le Britannique : la politique, la militarisation, le consumérisme… Parmi ces toiles, sculptures, installations, vidéos ou photos, on découvre notamment la fameuse Fille au ballon, « similaire à celle détruite en Angleterre », mais aussi son portrait de Lénine, le fameux Monkey Detonator ou la sérigraphie du Lanceur de Fleurs, figurant un jeune homme masqué s’apprêtant à lancer un bouquet de fleurs au lieu d’un cocktail molotov – l’œuvre avait été conçue en 2003, sur le mur séparant la Palestine d’Israël.

Dans l’atelier

Organisé par Exhibition Hub, à qui l’on doit les expositions immersives sur Van Gogh ou Gustav Klimt, cet événement propose une nouvelle fois de plonger au cœur de son sujet, grâce à l’emploi de la réalité virtuelle et des outils numériques. « En plus de l’art de Banksy, le parcours dévoile également une cinquantaine de photos HD prises au détour des rues de Londres, Douvres, Bristol, Los Angeles et autres cités où il a sévi. Les images sont projetées sur la totalité du mur, donnant l’impression d’admirer les fresques dans leur habitat naturel, aux quatre coins du monde », annonce la société. Dans le même esprit, une installation recrée son atelier dans les moindres détails, « tel qu’on a pu le voir dans Exit Through the Gift Shop, l’une de ses rares interviews ». Va-t-elle s’autodétruire, elle aussi ?

Crédits : Banksy / (c) Exhibition Hub

Bruxelles, 5 Grand-Place, à partir du 10 juin, lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 10 h à 18h, samedi et dimanche : 9 h à 20 h, 19, 50 > 11, 50 €, banksyexpo.com 

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