Home News Tiré à quatre épingles

Le retour du pin's

(c) Internet Pin Company

Vous souvenez-vous des pin’s ? Si vous êtes âgés de plus de 30 ans, sans doute avez-vous un jour percé vos vestes en jean avec ce fétiche de la culture pop des années Dorothée. Tombées en désuétude à l’aube du nouveau millénaire, nos petites épingles métalliques connaissent une seconde vie plutôt classieuse sur le Web, grâce à un couple de designers installés à Los Angeles. Amateurs d’art, ces Américains ont initié en 2016 le projet Pin Museum, regroupant les imitations de quelques chefs-d’œuvre antédiluviens ou contemporains.

(c) Pin Museum

(c) Pin Museum

La Joconde de De Vinci, Le Cri de Munch, Le Fils de l’homme de Magritte, American Gothic de Grant Wood, La Nuit étoilée de Van Gogh… Leurs pièces sont vendues dix dollars (soit un peu plus de huit euros) et cette collection n’a d’autre objectif que de démocratiser l’histoire de l’art « auprès d’un large public, au-delà des barrières institutionnelles ». Toujours plus vintage, le duo a également ressuscité la mode du patch (ces écussons à coudre ou thermocoller avec un fer à repasser sur ses fringues déchirées), avec cette même approche esthétique.

C’était vraiment très intéressant

Sinon, parmi une foultitude de brocantes numériques, et dans un tout autre genre, citons aussi l’Internet Pin Company. Lancé en 2018 par Emiland de Cubber (un ingénieur un peu geek sur les bords), ce site conjugue ses passions pour l’informatique, le vintage et la déconne. Mais pourquoi ? « Il y a quelques années, j’ai retrouvé dans la grange de mes parents un vieux classeur poussiéreux. Abandonné au fond d’une malle, il renfermait en réalité un trésor inestimable. Sur chacune des pages, au milieu des dizaines de pin’s publicitaires, un petit arbre doré attira mon œil. Il s’agissait d’un pin’s de la société Bull, fleuron français de l’informatique des années 1980-90, et employeur de mes deux parents pendant 30 ans, annonce fièrement notre homme sur ledit site. J’ai alors chassé la poussière de ce classeur et décidé de reprendre cette collection ” informatique vintage “… ».

(c) Internet Pin Company

(c) Internet Pin Company

Parmi ces petites pépites, on trouve des pièces antédiluviennes chinées par-ci par-là (à l’effigie d’Atari ou de Canon) mais aussi quelques créations plus personnelles, comme cette épinglette affichant en lettres dorées votre noble appartenance à la Cogip, « réservée à l’élite de l’open space, elle peut être accrochée sur un veston en tweed pour une symbiose corporate totale ». On attend maintenant le retour des badges – on vous préviendra sur votre Tatoo, ou par Minitel.

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