Home Cinéma Les Parfums

Accords et désaccords

© Stephanie Branchu, Pyramide Distribution

Pour son deuxième longmétrage, Grégory Magne s’inscrit dans la tradition du “buddy movie”, où deux personnages que tout oppose apprennent à s’apprécier. En l’occurrence, il réunit Emmanuelle Devos et Grégory Montel. Si Les Parfums ne révolutionne pas le genre, il constitue un divertissement agréable. Peu importe le flacon…

Drôle de parcours que celui de Grégory Magne. Cet aventurier a lancé sa carrière avec un documentaire sur sa traversée de l’Atlantique en solitaire, en 2007. Cinq ans plus tard, il est revenu avec une fiction (L’Air de rien), porté par le regretté Michel Delpech et la révélation Grégory Montel. Ce dernier est justement à l’affiche des Parfums, cette fois dans la peau de Guillaume. Un gentil garçon un peu pataud qui devient le chauffeur d’Anne Walberg (Emmanuelle Devos), référence dans le milieu du parfum, diva égoïste et caractérielle. Les deux personnages, aux tempéraments opposés, doivent composer ensemble, pour le pire et surtout le meilleur… Grégory Magne tient ici deux bonnes idées : décrire l’histoire d’un “nez” (le cinéma n’a presque pas abordé ce sujet) et l’association entre Emmanuelle Devos et Grégory Montel. Si l’art de la parfumeuse méritait un approfondissement, le duo convainc totalement dans l’exercice du couple mal assorti. Celui-ci rivalise avec les modèles du genre, américains ou français (Les Compères de Francis Veber). Enfin, comme le souligne la musique de Gaëtan Roussel, on découvre ici une oeuvre douce-amère plutôt qu’une franche comédie. Telle une bonne fragrance, ce film ne révèle pas d’emblée ses subtilités…

Grégory Marouzé

De Grégory Magne, avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel, Gustave Kervern… Sortie le 01.07.


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