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Touches d'émotion

David Kadouch Photo: Marco Borggreve

Le Covid-19 n’aura pas eu raison du Lille Piano(s)Festival. « Nous n’avons pas voulu baisser les bras devant l’adversité », assure François Bou, le directeur général de l’Orchestre National de Lille. Cette 17e édition est en effet maintenue dans une version numérique – et gratuite. Trente artistes ont répondu présents. Les concerts seront filmés à l’auditorium du Nouveau siècle, à Lille, mais aussi depuis Brooklyn, Bruxelles, Philadelphie ou Amsterdam. Ils seront ensuite diffusés « en direct ou en différé » sur la chaîne YouTube de l’ONL – et disponibles en “replay”. Un événement “dématérialisé” donc, mais pas vidé de sa substance. En témoigne la participation du jeune virtuose Alexandre Kantorow, « le nouveau prince du piano français », ou celle de l’inénarrable Jean-François Zygel, pour une série d’improvisations sur Beethoven. Le génie allemand, dont on célèbre cette année le 250e anniversaire, apparaît d’ailleurs comme le fil rouge de cette manifestation digitale – on citera, entre autres, les interprétations des pianistes Jonathan Biss et Paul Lay.

Fidèle à son esprit d’ouverture (c’est-à-dire à tous les styles et claviers), le festival fait aussi la part belle au jazz, représenté ici par l’immense Erik Truffaz, mais aussi à la musique électronique (le duo simiesque Neebiic). Enfin, comment ne pas évoquer Dan Tepfer ? Après avoir revisité Coltrane, Brel ou les Variations Goldberg de Bach, le Franco-Américain renoue avec ses études d’astrophysique. Dans Naturel Machines, son dernier projet, le pianiste génère des algorithmes qui répondent à ses propres improvisations, dans un impressionnant jeu de miroir musical.

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