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Dans le rétro

Les cinéphiles doivent prendre leur mal en patience. Si le déconfinement a été acté, les salles obscures ne rouvriront « a priori pas avant l’été » a annoncé le 11 mai le ministre de la Culture (hum…) Franck Riester. En attendant, diverses alternatives fleurissent. Parmi elles, le drive-in. A l’image du Drive-in Festival, qui démarre ce samedi 16 mai à Bordeaux, avant de se garer « prochainement » dans les Hauts-de-France ou à Marseille.

Pour cette première étape, les Aquitains sont invités à stationner sur la place des Quinconces, dès 21 h, pour voir sur un écran géant Hippocrate de Thomas Lilti – un clin d’œil au personnel soignant. Les tarifs oscillent de 5 € (pour les moins de 18 ans) à 10 € pour les adultes, et le son du film est émis sur une fréquence radio. Jusqu’au 24 mai, neuf autres séances sont ainsi programmées au sein de “la belle endormie” (dont Whiplash de Damien Chazelle ou Tomboy de Céline Sciamma, soit des « succès récents ou petites pépites »).

Séances solidaires

Lancée par Mathieu Robinet, ancien directeur général de Bac Films, l’initiative ne se contente pas de ressusciter une pratique rétro – et surtout populaire aux Etats-Unis, où elle est apparue dans les années 1930. Il s’agit aussi de soutenir l’industrie du septième art. « L’intégralité des bénéfices sera reversée par le biais du site HelloAsso aux salles de cinéma et distributeurs en péril », promet l’association organisatrice sur son site, qui s’engage en parallèle « à calculer l’empreinte carbone de nos événements, et à la compenser par un reversement à une association de défense de l’environnement ».

Par ailleurs, des actions du même genre sont inaugurées partout en France. Par exemple dans la Somme, à Abbeville, où un drive-in éphémère devrait se poser sur l’esplanade Vauban, « sans doute le troisième week-end de juin » selon la municipalité picarde. Sinon, ce “monde d’après”, il ne ressemblerait pas à celui d’avant-hier ?

A visiter / driveinfestival.org

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