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Uneasy Laughter

Sub Pop

Rookie de la scène indé de Los Angeles, Moaning s’est révélé avec une image d’écorché vif. Aujourd’hui le trio s’est adouci, et flirte avec la synth-pop dès les premières notes d’Ego, le titre d’ouverture de ce deuxième album. Certes, le spleen n’a pas quitté ses chansons, mais celles-ci ne cèdent plus au fatalisme. En témoignent Stranger, où la guitare fuzz est recouverte de nappes synthétiques lumineuses, ou la basse remuante de Running. Hélas, le disque faiblit ensuite, au gré de morceaux moins inspirés. Le sursaut ne surviendra qu’à la fin, grâce à Say Something, où Moaning lâche définitivement les guitares pour la formule synthé-voix. Loin d’être le magnus opus du groupe, Uneasy Laughter augure toutefois d’un nouveau cap digne d’intérêt.


Hugo Guyon
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