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Le mal par le mâle

© Koria

Tiens, le cas Niska. Passons sur des débuts pas faciles (la participation à Sapés comme jamais du navrant Maître Gims). Passons poliment, aussi, sur ces saillies ultra-machistes. Cette attitude sur-jouée et très ringarde souligne surtout quelques inquiétudes quant à sa virilité. Et s’explique aussi par son environnement – il a grandi à Evry, ville de Manuel Valls, autre matamore d’opérette. Pour le reste, qu’est-ce que Niska ? Un feu de paille ? Pas sûr. On s’était même fait cueillir par la simplicité brute de décoffrage de Du lundi au lundi qui, ironiquement, se rit de ceux prédisant qu’ils ne passeraient pas l’année… En fait, l’intérêt premier de Stanislas Dinga Pinto (pour sa môman), c’est son approche du hip-hop : tournant le dos aux USA, il n’en conserve que le goût de la trap et se plonge dans ses racines africaines : zouk, coupé-décalé, logobi, dumbolo… Est-il le premier ? Non. Souvenez-vous de Passi et du projet Bisso Na Bisso (1997). Mais notre homme souligne moins le propos. C’est plus naturel. Et vaut bien plus qu’un concours de bites.


Thibaut Allemand
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