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Vivement lundi ?

© Monika Mogi

Vampire Weekend. Le titre A-Punk, donc. Quelques notes de guitares africaines, une rythmique bondissante et un refrain accrocheur. Ce tube fête ses 11 ans. Et demeure a blessing and a curse, comme disent les Anglais. Soit une victoire à double tranchant. Un revers de la médaille. Car depuis, nos quatre Américains n’ont jamais renoué avec cette immédiateté. Normal ? Sans doute.

Lorsqu’en 2008 A-Punk sortit, Vampire Weekend fut peut-être le premier surpris de son succès. Vivifiant et malin, ce morceau remettait au goût du jour les guitares ouest-africaines (le fameux highlife) sur une pop aussi américaine qu’inoffensive. Les intéressés venaient des quartiers huppés de la Grosse Pomme et affichaient un look BCBG. On n’a jamais trop su s’ils jouaient avec cette image ou s’ils étaient eux-mêmes, tout simplement. En tout cas, ils n’avaient pas grand-chose à dire – une interview du leader Ezra Koenig vaut tout les Lexomil du monde. Passé le succès, la bande a poursuivi. Paru au printemps et flanqué d’une pochette façon Unicef 1985, le quatrième album se situe dans la lignée des précédents, mais s’enrichit de quelques invités prestigieux (dont Steve Lacy ou Michael Tucker, producteur de Madonna, Bieber, Spears, Charli XCX…). De quoi combler les fans et les nostalgiques, donc. Sur scène, nos désormais trentenaires ne s’économisent pas, assurant vraiment le spectacle. C’est peut-être là, dans cet enthousiasme jamais démenti, que réside le secret de Vampire Weekend – à quoi bon faire la fine bouche ?

Thibaut Allemand
Concert(s)
Vampire Weekend
Bruxelles, Ancienne Belgique

Site internet : www.abconcerts.be

18.11.2019 à 20h00complet
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