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Boris Charmatz à bras-le-corps

Infini BorisCharmatz (c) Laurent PHILIPPE

La Biennale de Charleroi Danse prend le pouls de la scène chorégraphique internationale. Le pari ? « Saisir l’air du temps et partager cette diversité », indique Annie Bozzini, la directrice. Parmi les invités, Boris Charmatz donne le coup d’envoi de cette édition avec une pièce réalisée sur-mesure pour le festival, mais aussi sa dernière création, la bien nommée Infini.

Artiste nomade, Boris Charmatz a quitté la direction du Musée de la Danse à Rennes, pour s’installer entre la Belgique et les Hauts-de-France. L’ancien élève de l’Opéra de Paris multiplie les collaborations et les projets dans le monde entier depuis les années 1990. Il met par exemple en scène 26 enfants dans la cour d’honneur d’Avignon en 2011 (enfant), une Danse de nuit éclairée au néon sur les parkings en 2016 ou un duo avec Anne Teresa de Keersmaeker sur la musique de Bach (Partita 2). Cet explorateur insatiable organise aussi bien des expositions dansées au MoMa à New York que des spectacles participatifs dans les rues de Brest ou de Berlin.

Le compte est bon

A Charleroi, le Savoyard présente Levée, pièce inédite taillée pour la Biennale avec 40 gamins du cru, mobilisés au gré d’ateliers. « Boris souhaitait travailler à nouveau avec des gestes d’enfant, pour créer une forme courte. Inaugurer le festival de cette manière c’est questionner l’avenir, et on peut l’espérer plein d’espoir », précise Annie Bozzini. Il y présente aussi Infini, sa dernière chorégraphie. Sur le plateau, six interprètes se lancent dans une entreprise vertigineuse : compter à voix haute sans arrêt (en solo, en groupe, à l’endroit ou à l’envers) tout en produisant un vaste chœur de gestes, donnant corps à l’infini – et bien au-delà.

 

________________ La preuve par trois________________ 

Inoah (Bruno Beltrão)

Installé à Rio de Janeiro, Bruno Beltrão et sa compagnie Grupo de Rua bousculent le hip-hop et les danses urbaines. Dans Inoah, dix interprètes questionnent la figure du migrant, dans un déploiement d’énergie impressionnant. Composée de rapprochements et d’éclatements, la chorégraphie s’apparente à une forme de résistance, en résonance avec l’actualité du pays.

>> Charleroi, 06.10, Les écuries, 15 h, 10 / 5 €


Marry Me In Bassiani ((LA) HORDE)

Parti à Tbilissi, en Géorgie, le collectif (LA) HORDE s’est intéressé à l’énergie politique du club Bassiani, devenu théâtre de la résistance gouvernementale. Friands de circulation entre les genres, Marine Brutti, Arthur Harrel et Jonathan Debrouwer en reviennent avec 15 danseurs du Ballet Iveroni pour orchestrer une rencontre entre danses traditionnelles et techno.

>> Charleroi, 12.10, Les écuries, 20 h 30, 10 / 5 €


When Birds Refused to Fly (Olivier Tarpaga)

A l’origine de cette création du chorégraphe burkinabé Olivier Tarpaga, il y a la musique jouée par son père dans l’orchestre Super Volta. La bande son mâtinée de rythmes africains, cubains, européens et américains restitue les bouillonnantes années 1960, entre luttes pour l’indépendance en Afrique et pour les droits civiques aux états-Unis.

>> Charleroi, 26.10, Les écuries, 20 h, 10 / 5 €

Marie Pons
Informations
Charleroi, Charleroi Danse

Site internet : http://www.charleroi-danse.be

04.10.2019>26.10.2019spectacle : 10 / 5 € (-12 ans) (sauf Requiem pour L. : 24 > 10 € au PBA)

Séléction / 04.10 : Boris Charmatz : Levée + Infini // 04 & 05 : Michèle Noiret : Le Chant des ruines // 06.10 : Bruno Beltrão : Inoah // 09.10 : Israel Galván : El Amor Brujo // 11 & 12.10 : Ayelen Parolin : WEG // 12.10 : (LA)HORDE : Marry Me In Bassiani // 17 & 18.10 : Louise Vanneste : Clearing / ClairièreFlorencia Demestri & Samuel Lefeuvre : Glitch // 18.10 : Lara Barsacq : IDA don’t cry me love // 19.10 : Azusa Takeuchi : Kara-da-Kara // 23.10 : Félicette Chazerand : rOndeArno Schuitemaker : If You Could See Me Now // 25 & 26.10 : Alain Platel & Fabrizio Cassol : Requiem pour L. // 26.10 : Olivier Tarpaga : When Birds Refused to Fly