Home Cinéma After Life

La vie après la mort

Ricky Gervais aura marqué l’histoire de la comédie avec une série, The Office. Le Britannique créait, sinon un monde, au moins une micro-société tournant autour de David Brent, patron faussement cool et vraiment imbuvable pour lequel on éprouvait un mélange de mépris et d’empathie. Depuis, Gervais a réussi d’autres comédies (Extras, Derek…) et donné quelques one-man-shows révélant un moraliste, au sens La Bruyère du terme. Ici, Tony, quinqua scribouillard pour un canard local, a perdu son épouse et le goût de vivre – seul son chien l’empêche de se suicider. Ce pitch peu engageant permet à Gervais de disserter sur le deuil, la fin de vie (son père est en EHPAD), la solitude, mais aussi la prostitution ou l’héroïne (sans fard, ni hypocrisie, pas banal, pour une série grand public).  Sombre ? Certes. Mais Gervais n’est pas Mike Leigh ou Haneke – tant mieux. Loin de se complaire dans le désespoir, il pose un regard désabusé (et souvent hilarant !) sur le genre humain. Pas facile. Comme le chantait Morrissey, « il faut du cran pour être doux et gentil ».

T.A.

De Ricky Gervais, avec lui-même, Tom Basden, Tony Way, Diane Morgan… Disponible sur Netflix


Articles similaires
(c) Michael Crotto / Gaumont