Malik Djoudi
Accords sensibles
Certes, Malik Djoudi a suivi les cours de chant de Klaus Blasquiz, premier chanteur de Magma. Mais ne vous inquiétez pas : le trentenaire ne s’exprime pas en kobaïen, plutôt dans un français élégant, à l’ombre de Christophe, Chamfort ou Sheller. Comme ces trois totems (décidément cités par à peu près toute la génération actuelle), ce Poitevin prend sa pop à bras-le-corps, la confronte au grand air contemporain et pose la chanson d’ici sur des trames électroniques, tantôt languides, tantôt aériennes et, le plus souvent, les deux à la fois. Peut-être lirez-vous ailleurs des éloges mettant Malik Djoudi dans le même sac que d’autres artistes plus ou moins fréquentables (de Juliette Armanet aux Pirouettes, pour le dire vite). N’empêche, ces morceaux légers et futiles comme dirait l’autre, font parfois du bien. C’est le principal. Même si, entre nous, un peu de rugosité, bien cachée sous de doux arrangements, ne ferait pas de mal à l’affaire.