Nuit de la filature
Etoiles Filantes
La troisième édition de cette “rave” au cœur d’anciennes usines textiles, est réduite à une seule nuit. Dommage ? Oui et non : évidemment, on voudrait que ça ne s’arrête jamais, et deux nuits valent mieux qu’une. Mais on se souvient également que l’an passé, nous dûmes faire des choix – budget oblige. Cette année, on verra tout. Ou presque.
Lil’ Louis
Dans le genre légende vivante qui n’a rien perdu de sa superbe, P’tit Louis se pose là. Le natif de Chicago demeure l’instigateur, avec Jeff Mills ou le regretté Larry Levan, de la révolution house (et techno, et affiliés). Il est surtout le signataire d’un tube implacable et improbable : French Kiss, où l’art de maintenir la tension en jouant sur le ralenti. Samplé par Josh Wink, Lil’ Kim ou John Legend, Lil’ Louis est aussi vénéré par Daft Punk, qui le cite sur le classique Teachers. Victime d’un accident de balance en 2015, qui l’a laissé sourd d’une oreille, il avait promis de jouer sa musique « deux fois plus fort ». Nous voilà prévenus.
>> + Charleroi, 09.03, Rockerill, 22 h, 15 / 12 €, www.rockerill.com
The Black Madonna
Chicago, toujours, avec la relève, nommée The Black Madonna. On s’étonne encore que l’autre Madonna ne lui ait pas collé un procès. Il faut croire qu’elle s’est reconnue dans le propos féministe de Marea Stamper, entre discours anti-Trump et hédonisme électronique. Le dancefloor comme une zone à défendre, un espace de reconquête et d’utopie ? Il y a de cela dans ses sets techno-house intransigeants. Et, surtout, généreux : elle n’est pas du genre à regarder sa montre.
Yuksek
Away From The Sea, le premier LP de Yuksek, a dix bougies. Déjà ! Depuis, le Rémois a creusé son sillon. Très occupé par Partyfine et les compilations dudit label affichant Black Yaya, Get A Room!, Plaisir de France, ou encore You Man, Pierre-Alexandre Busson n’a pas encore bouclé son quatrième album. Mais apparaît sur le dernier disque de Zazie… Qu’importe, le quadragénaire demeure expert dans l’art du set pop, disco et electro, le tout rehaussé d’accents soul.
Antigone
On est beau être #TeamCréon, on ne peut que saluer le parcours d’Antigone. À même pas trente ans, le Parisien a eu une vie plutôt riche. Né en France, il a passé une partie de sa jeunesse aux USA avant de découvrir l’acid house au collège, de retour dans l’Hexagone. Celui qui fut résident de la fameuse Concrete à Paris, produit une techno faussement dure et vraiment mélancolique, a priori froide mais romantique.
Programme : Lil’ Louis, The Black Madonna, Purple Disco Machine, Yuksek, Hugo LX, Pouvoir Magique, Blutch, Pain Surprises, Supagroovalistic, AZUR, Sama’, Antigone
Saint-André-Lez-Lille,16.03, Halls de la Filature, 23 h, 55 > 29 €, lesnuitsdelafilature.fr