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Retour gagnant

Vingt ans qu’est paru The Miseducation of Lauryn Hill. Non, ça ne nous rajeunit pas. En fait de “mauvaise éducation”, cet album a bercé (et élevé) une génération entière, séduite par cet habile alliage de voix soul, de hip-hop et de doux parfum reggae. Pour l’occasion, l’Américaine qui n’a jamais surpassé ce premier LP solo, le défend à nouveau sur les routes, dans son intégralité.

En 1998, l’Amérique est différente : il ne se passe pas grand-chose, sinon les affres de Clinton et Mlle Lewinsky, Bill Gates accusé de monopole et, ah, des regains de tension entre les USA et l’Irak… Bref, morne plaine. Le 11 Septembre est encore loin. De son côté, Lauryn Hill peut tout se permettre. Au sein des Fugees, la diva mène au Score (1996) et, si le trio n’est plus, elle tente l’aventure en solitaire. Généralement, dans ce cas de figure, on s’entoure de valeurs sûres, histoire d’assurer ses arrières. Pas Hill, qui produit tout comme une grande, excepté Lost Ones (avec Che Pope et Vada Nobles). Quelques invités (Mary J. Blige, Santana et un D’Angelo débutant ou presque) complètent le tableau.

A pleins tubes

C’est donc véritablement son oeuvre que l’on découvrait alors, emmenée par des tubes tels l’inusable Doo Wop (That Thing), Can’t Take My Eyes off of You (une belle reprise de Frankie Valli & The Four Seasons) ou encore Everything is Everything et Nothing Even Matters. De Kelis à Adele, d’Amy à Beyoncé, toutes lui doivent quelque chose. Le monde a évidemment changé, mais ces chansons n’ont pas pris une ride. Lauryn, si, un peu. Mais elle a conservé sa voix et, on l’espère, cette présence magnétique qui nous fait tout oublier. À commencer par ces deux décennies.

Thibaut Allemand
Concert(s)
Lauryn Hill
Bruxelles, Forest National

Site internet : http://www.forestnational.be/

18.11.2018 à 20h0075,80>42€
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