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Féminin pluriel

Si Wonder Woman est la super-héroïne la plus populaire dans la galaxie des comics, sa genèse restait une énigme pour le grand public. Un mystère résolu par Angela Robinson avec ce joli biopic, ode à l’amour pluriel, au féminisme et à l’anticonformisme.

Connaissez vous réellement Wonder Woman ? Ou plus exactement son créateur, William Marston ? Dans les années 1930, l’homme n’est pas encore bédéaste mais professeur de psychologie, à Harvard. Il perfectionne avec sa femme, Elizabeth, ses recherches sur le premier détecteur de mensonges. Débarque alors Olive. Cette jolie étudiante devient leur assistante. Très vite, le couple de scientifiques s’éprend de la jeune femme et découvre un nouveau pan de sa sexualité, à rebours des moeurs de l’époque. Qu’importe : pour William, les personnalités de ses deux amantes sont complémentaires. Mieux : elles lui inspirent son personnage au lasso…

Angela Robinson ne signe pas ici qu’un biopic, plutôt une sublime histoire d’amour, nappée d’un érotisme élégant. Cette réussite doit à la magnétique Bella Heathcote et à une réalisation restituant parfaitement l’époque. La romance du “trouple” est enjolivée, certes. Mais elle rappelle l’importance de l’une des premières super-héroïnes de l’histoire quant aux luttes féministes. Ainsi éclairé, le spectateur sort de la salle avec l’envie de (re)découvrir cette amazone friande de bondage et de fessées…Tout en se disant que, si la figure campée par Gal Gadot dans le blockbuster de Patty Jenkins (2017) ne manque guère de qualités, elle reste infiniment plus rétrograde que son aînée.

Mélissa Chevreuil

De Angela Robinson, avec Luke Evans, Rebecca Hall, Bella Heathcote… Sortie le 18.04

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