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Rétroactif

Manger à la bonne franquette ? Boire un coup entre potes ? Transpirer sur le dancefloor ? A Lambersart, on combine les trois activités en même temps. Ouvert en septembre, le Dancing inaugure un concept certes original, mais pas forcément inédit. Celui-ci s’inspire en effet des dancings belges, très à la mode jusqu’à la fin du siècle dernier. Alors on guinche ?

A priori, c’est une brasserie comme une autre, avec ses tables et chaises sagement disposées en regard du zinc, sa cheminée et son carrelage d’époque… Pourtant, au sein de cette déco au charme désuet, le visiteur attentif remarquera un panneau pivotant lentement au-dessus d’une porte. “Dancing en bout de piste”, indique-t-il. Oui, l’essentiel se situe bien à l’arrière. Au bout d’un couloir éclairé de néons colorés, on trouve une vaste salle aux teintes rouges. Il y a là un bar, un restaurant et, en contrebas, une piste de danse posée en face d’une scène. L’esthétique très seventies renvoie furieusement au cabaret. Logique : jusqu’en avril, l’endroit abritait Le Canon d’Or et ses dîners-spectacles.

Louis Aguilar © Denis BlanpainBefore

A bien y regarder, cela fait un bail qu’on transpire au 296 rue de Lille. Depuis la fin du XVIIIe siècle, pour être précis. « Les arbalétriers de la citadelle s’amusaient déjà ici. C’était une zone où les bières étaient détaxées. Avec la proximité de la Deûle, il y avait beaucoup de guinguettes dans le coin », selon Bastien Desmons, à la barre du Dancing avec ses amis Fred Deloux et Denis Blanpain. Ce bâtiment fut tour à tour une salle de bal, un cinéma de quartier, une académie de billard… avant de se muer en petit temple du disco, de la new-wave, du funk, du rockabilly… tout ce que vous voulez ! Mais ce n’est pas un night-club. « On souhaitait recréer l’ambiance des anciens dancings belges », décontractés et ouverts à tous. En effet, “guincher” a toujours été un hobby sacré au plat-pays, comme le montre le fameux documentaire The Sound Of Belgium (de Jozef Devillé, 2012).

La bonne recette

Côté musique, Bastien promet « des styles variés, plutôt rétros. Cela va des Cramps à Julio Iglesias ». Nicolas Bourgeot, aux manettes de Ah Bon ? Productions et éminent agitateur de la scène métropolitaine se charge de la programmation. Entre les DJ sets, les cours de swing ou de tango, les concerts sont aussi à l’honneur – Louis Aguilar ou Lena Deluxe sont déjà passés par ici. Dans les assiettes ? Une carte restreinte mais renouvelée, « façon bistronomie ». Les plats sont envoyés par le chef Florent Marescaux, notamment passé par l’Huîtrière à Lille. Le week-end, place à la petite restauration avec ses frites – servies directement en cuisine. « Le samedi, ça bouge dès 21 h ». Et le lendemain, dès 15 h, place à la danse de salon dans une ambiance ressuscitant les bals. En somme… la fièvre du dimanche après-midi !

 

Julien Damien

LE DANCING – Lambersart, 296 rue de Lille, 03 20 06 87 08, lun > mer : 12 h > 14 h, jeu : 12 h > 14 h & 18 h > 23 h 45, ven : 12 h > 14 h & 18 h > 01 h, sam : 18 h > 02 h, dim : 15 h > 01 h

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