Alice Cooper VS Marilyn Manson
Glam rock, hard et beauté
Marilyn Manson et Alice Cooper, c’est d’abord des décibels. Et beaucoup de rimmel. Mais que trouve-t-on si l’on gratte le vernis ?
Le blaze
Les deux gonzes ont choisi des pseudonymes féminins, histoire de troubler la virilité rock’n’roll. Un bon point pour Vincent Damon Furnier, aka Alice Cooper, qui a lancé l’idée (en fait, il a repris le nom de son premier groupe). ■ Brian Warner, alias Marilyn Manson, a radicalisé le propos en juxtaposant le prénom d’un sex-symbol, Marilyn, au nom d’un tueur-fou, feu-Charles Manson.
Shocking !
Alice Cooper a créé le shock rock. Rigolard, outrancier, jubilatoire, il envoie le rock’n’roll à la fête foraine, avec 15 tours dans le trainfantôme. ■ Marilyn Manson a un peu politisé le truc. S’est érigé contre la censure. Oui, bon, d’accord, mais on rigole quand ?
La musique
Là, ce sont bel et bien deux écoles. Alice Cooper excelle dans le glam rock – David Bowie comptait parmi ses admirateurs, lui chipant un ou deux trucs au passage. ■ Manson s’inspire davantage du glam metal, de la pop synthétique des 80’s… et des Crados, aussi.
Écran large
Des “gueules” taillées pour le cinéma : on a vu Alice en statue du commandeur dans Wayne’s World. ■ Manson la jouait plus arty chez Dupieux (Wrong Cops).
Bilan ?
Enfin réhabilité (l’âge, ça aide) Cooper est désormais considéré comme une pierre de touche du rock. ■ Manson conserve une image de plouc. Pour écrire ces quelques lignes, nous n’avons évidemment écouté aucun de ses albums récents. Et si on commençait par là ?