Home Best of Disques Jane Weaver

Modern Kosmology

(Fire Records / Differ-Ant)

À l’oeuvre depuis le début des années 1990 au sein des groupes Kill Laura, managé par Rob Gretton (qui s’occupait également de New Order), Jane Weaver peut être considérée comme une vétéran de la scène pop mancunienne. Mais quelle discrétion ! Si la compagne d’Andy Votel a publié son premier album solo voici 15 ans, on ne l’a découverte qu’en 2015 avec The Silver Globe / The Amber Light, double album irréprochable. Son successeur ne déçoit jamais. Oh, rien de vraiment neuf ici : une allégeance au krautrock, depuis la batterie motorik portant l’ouverture H>A>K à la participation de Malcolm Mooney (premier vocaliste de Can). Ailleurs, la pop psychédélique (Loops In The Secret Society) voisine avec le freak folk occulte (Ravenspoint), l’ensemble se clôturant avec un I Wish d’anthologie, d’une simplicité enfantine, où la jouissance le dispute à l’hypnose. Mais c’est bien à Stereolab (la chanson-titre) et davantage à Broadcast (The Lightning Back) que l’on songe le plus souvent ici. À l’instar de Gwenno, Death And Vanilla ou Vanishing Twin, Jane Weaver s’inscrit dans le sillage discret du trio de Birmingham et signe une oeuvre qui, on en prend le pari, défiera le temps et les modes.

Thibaut Allemand
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