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Ty Segall

Drag City Records

On commençait presque à perdre patience mais le disque annuel du très prolifique Californien est enfin sorti ! Ce 10e opus nous renvoie à son tout premier LP sorti en 2008. Par effet de miroir, le nouveau-né est un patchwork foutraque mais maîtrisé des précédents albums. Dès les premières secondes, on retrouve la fameuse patte garage-punk qui fit le succès de cet hyperactif. Son côté psyché aussi, omniprésent dans Warm Hands (Freedom Returned), un délire baroque d’une dizaine de minutes. Ce retour aux fondamentaux ne l’empêche pas de s’aventurer hors des sentiers battus. Nous surprenant même avec une ballade aux accents country (Talkin’) ou encore le mielleux Orange Color Queen, doux morceau de folk dédié à sa petite amie. Une facette insoupçonnée du gaillard que n’aurait pas reniée Elliott Smith. Le périple musical s’achève sur une chanson sans titre de 4 secondes. Une façon potache de signifier qu’il reste bel et bien le sale gosse des débuts.

Hugo Guyon
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