Nick Waterhouse
Tout son soul
Passéiste, Nick Waterhouse ? Attaché à certaines traditions, plutôt. À 31 ans, le natif de Santa Ana (Californie) a conscience que sa musique n’atteindra pas le sommet des charts – mais on se fout un peu des classements, non ? Alors, l’Américain travaille, usine et boutique des chansons éternelles en artisan amoureux de son métier. Ne voyez pas ici un jeune godelureau embarqué dans la vague néo-soul (certains valent le coup, d’ailleurs). Non, les totems de Waterhouse se nomment Ray Charles, Ike Turner – un subtil dosage entre soul et blues. Du rhythm & blues, en fait. La façon dont ce blanc-bec s’empare de cet héritage noir en évoque d’autres – oui, on songe souvent à Van Morrison, à Eric Burdon (The Animals). Sur scène, avec trois albums en poche et un groupe soudé corps et âme, le Californien chante tout son saoul, forcément.