Home Festivals Vivat la danse !

Les retrouvailles

Depuis 20 ans, Vivat la danse ! est le meilleur moyen d’engager la nouvelle année à Armentières. Pour cet anniversaire, le festival suspend la thématique qui traverse habituellement sa programmation au profit d’un dialogue enthousiasmant entre prestigieux « anciens » et nouvelle génération.

Déjà à l’origine de Danse à Lille, Eliane Dheygere a créé Vivat la danse ! dès son arrivée à la tête du Vivat, en 1994. 1994 ? « C’est vrai, ça fait plus de 20 ans, mais à sa création le festival était biennal, éclaire la directrice de cette institution. Pour la première édition, nous avions réuni 22 compagnies de 22 régions de France. Et cela a failli s’appeler “22, v’la la danse” ! », se souvient-elle dans un éclat de rire. Si ce principe régionaliste a été rapidement abandonné, Vivat la danse ! s’est imposé comme un festival défricheur, révélant et accompagnant dans la durée de grands chorégraphes. « J’ai voulu réunir tous ces talents que nous avons vu grandir » insiste Eliane.

Retour en force

Désormais auréolés de carrières internationales, les « compagnons de route » ont tous répondu présent. De Julie Nioche, cherchant les traces des amours passées dans les corps (Nos amours) à Mylène Benoit, concentrée sur nos mouvements involontaires (La maladresse)… De son côté, Christian Rizzo donne à voir Le syndrome Ian, sorte de transe perpétuelle s’inspirant des codes du clubbing, traversée par la figure de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division.

Citons aussi Antoine Defoort, qui crée pour le festival la nouvelle pièce de sa compagnie L’Amicale de production (On traversera le pont une fois rendus à la rivière). « Il est question de l’adaptation de nos modes de vie à la révolution numérique, mais c’est aussi une réflexion sur le rôle du spectacle et du spectateur », explique la directrice, revendiquant l’ouverture du festival à plus de performances. Mais ce cru 2017 ne se contente pas d’offrir un écrin aux habitués. Des petits nouveaux s’emparent des espaces armentiérois. Un exemple ? La Coop du lycée Eiffel accueille à quelques jours d’intervalles une proposition inédite d’Yves-Noël Genod autour de Proust (Remise Venise) et la danse puissante du jeune Syrien Mithkal Alzghair (Déplacement), sur le thème de l’exil. On leur donne rendez-vous dans vingt ans ?

Marine Durand
Informations
Armentières, Le Vivat

Site internet : http://www.levivat.net/

21.01.2017>28.01.2017divers horaires, 7 € / spectacle, pass 11 spectacles : 49 €

Vivat la danse ! Armentières (et Lille) – 21 > 28.01, Vivat, Coop du lycée Eiffel, Hôtel de ville d’Armentières, Maison des Artistes, Opéra de Lille (Le Syndrome Ian, de Christian Rizzo), 7 € / spectacle, pass 11 spectacles : 49 €, levivat.net

Programmation

Remise Venise, Yves-Noël Genod (21.01) / La maladresse (sortie de résidence), Mylène Benoit (21.01) / Pourquoi mes cheveux avec en poche : danse ton nom (sortie de résidence), Sabine Macher (21.01) / On traversera le pont une fois rendus à la rivières,  Antoine Defoort, Julien Fournet, Mathilde Maillard et Sébastien Vial (21 & 22.01) / Vieil  Jean Le Peltier ( 22.01) / Improvisation,  Boris Charmatz & Médéric Collignon (24.01) / (24.01) /  Déplacement , Mithkal Alzghair (25.01) / (Sans titre) (2000), Tino Seghal & Boris Charmatz (25.01) / Os serrenhos do calderaio, Vera Mantero (26.01) / Nos amours, Julie Nioche, A.I.M.E (26.01) / Le syndrome Ian, Christian Rizzo (27.01) / Avant toutes disparitions, Thomas Lebrun (28.01) / Le jour de la bête (sortie de résidence), Aina Alegre (28.01)