Home Cinéma The Get Down

Il était une fois le hip-hop

Le Get Down désigne la manière dont Grandmaster Flash saisissait l’extrait d’une chanson pour le passer en boucle sur une platine. C’est aussi le nom de la dernière série de Netflix, qui narre l’émergence du hip-hop dans le South Bronx.

Eté 1977. New-York fond sous une chaleur étouffante, Star Wars débarque dans les salles et le disco règne sur les ondes. Dans le Bronx, le jeune Ezekiel jongle entre ses amis, les peines de cœur et la poésie tandis que sa dulcinée se rêve en nouvelle Donna Summer. Plume prodige, il attire l’attention de Shaolin Fantastic, apprenti DJ qui se déplace au milieu des décombres comme un chat. Dans l’ombre de Grandmaster Flash, Afrika Bambaataa et Kool Herc, ils participeront à la création du hip-hop. Oscillant entre drame et comédie musicale façon West Side Story (version black et latino), fiction et images d’archive, la série la plus coûteuse de l’histoire de Netflix nous plonge dans le New-York délabré des seventies, mythique mais largement romancé. Redoutée, l’outrance visuelle et scénique de Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Gatsby le magnifique) restitue finalement bien l’intensité de l’époque, tel un mix explosif de couleurs et de sons. La présence de Nas et de Grandmaster Flash himself au générique offre encore plus de crédibilité au projet. En sus des classiques disco signés Earth, Wind & Fire, entre autres, la BO tient ses promesses, enrichie d’inédits de Kamasi Washington, Nile Rodgers ou Michael Kiwanuka. Rien que ça. Pour les connaisseurs comme les néophytes, voilà une belle remise à flow.

Sonia Abassi

De Baz Luhrmann, avec Justice Smith, Shameik Moore, Herizen F. Guardiola… disponible sur Netflix

Articles similaires
(c) Michael Crotto / Gaumont