Marc Trévidic
AhLAm
(JC lattès)Omniprésent dans les médias depuis les attentats du 13 novembre, le juge Marc Trévidic, qui officie depuis six mois au tribunal de grande instance de Lille, a débuté 2016 sur un terrain où on ne l’attendait pas : la fiction. Paul, jeune peintre virtuose, débarque sur l’archipel tunisien des Kerkennah au début des années 2000. Cherchant à retrouver l’inspiration, il se lie d’amitié avec le pêcheur Farhat et sa famille. A Issam, le fils, il apprendra la peinture. A Ahlam, la fille, la musique. le talent de ses élèves ne cesse d’éblouir l’apprenti professeur, mais la présence du « Français » sur l’île commence à faire jaser. Tandis qu’Ahlam devient une égérie de la révolution de jasmin, issam intègre un réseau islamiste. Fin connaisseur des phénomènes de radicalisation pour les avoir observés pendant 10 ans au pôle antiterroriste du parquet de Paris, Marc Trévidic radiographie impeccablement la montée de l’intégrisme religieux dans une Tunisie meurtrie par les abus du régime de Ben Ali. Original, ce premier roman est aussi l’occasion pour l’auteur de dévoiler son amour des arts, derniers remparts contre l’obscurantisme. sous la robe du magistrat se cachait bien un écrivain.
320 p., 19€.