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Renaissance

Tame Impala, ou comment se délester d’un poids (petit prince du psyché, c’est lourd à porter) et se réinventer sur des dancefloors rétrofuturistes. Au risque de laisser des fans obtus sur le bas-côté, certes. Mais pour en glaner de nouveaux, et pas des moindres. Qui ça ? Eh bien nous, pardi!

L’an 2015 aura, sans doute, été l’année de Tame Impala. Jusqu’alors on se fichait à peu près totalement de la destinée de Kevin Parker – mais on lui était cependant redevable de la production du premier album de Melody’s Echo Chamber. Pas rien, comparé aux deux premiers albums de Tame Impala : des machins hautement surestimés, frappés du sceau du psychédélisme (une AOC plus vraiment contrôlée). Alors quoi ? Que s’est-il passé ? Let It Happen, justement : un single implacable, prélude à un album navigant entre funk synthétique et R&B liquide – loin des ondulations chevelues et enfumées auxquelles l’Australien nous avait habitués. On l’aura compris, ce groupe nous aura surpris. Enfin, ce groupe… Kevin Parker a tout enregistré seul. C’est donc bien une (re)création à laquelle s’adonne la bande. Celle-ci est bien rodée, ayant passé la moitié de l’année dernière sur les routes. Mais, outre les reprises inattendues (de Michael Jackson à Kylie Minogue), le bassiste Cam Avery, le guitariste Dominic Simper, le claviériste Jay Watson apportent chacun leur gigantesque grain de sel. Et puis, francophones un brin chauvins, on n’aura d’yeux que pour le batteur toulousain Julien Barbagallo, dont on attend fébrilement le nouvel album, Grand Chien, prévu pour cet automne.

Thibaut Allemand
Concert(s)
Tame Impala
Bruxelles, Forest National

Site internet : http://www.forestnational.be/

30.01.2016 à 20h0034€
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