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La Vie Électrique

([PIAS] Le Label)

Et dire que certains pisse-froid font encore rimer Aline et Indochine avant de se vautrer chez Foals ou Arcade Fire. C’est bien dommage. Or donc, Aline confie les manettes de son deuxième LP à Stephen Street (The Smiths, Morrissey, Blur, Peter Doherty, Graham Coxon …). Bref, il en connaît un rayon, question élégance britannique. Tant mieux : le sens du style d’Aline est bien à chercher outre-Manche. Outre le single chaloupé La Vie Électrique, le quintette offre une perle synth pop (Tristesse De La Balance), signe deux classiques instantanés (le très Daho Les Mains Vides, le smithien Chaque Jour Qui Passe) et s’aventure du côté du dub (Plus Noir Encore) avant de conclure avec Promis Juré Craché, soit Plastic Bertrand menant les Ramones. On n’a pas tout cité. Il faudrait parler du guitariste Arnaud Pilard, cet héritier de Johnny Marr. De la plume affûtée de Romain Guerret (Une Vie, hommage acide à Morrissey). De ces claviers, ces arpèges, ces accords, ces airs et ces arrangements. Des principes de la bande, aussi : mélodie, simplicité, honnêteté. Une bonne définition de l’indie pop – loin du vaste fourre-tout que l’étiquette recouvre aujourd’hui.

Thibaut Allemand
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