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De Abel Ferrara, avec Willem Dafoe, Maria de Medeiros…

La rencontre entre Abel Ferrara et Pier Paolo Pasolini était évidente. Redoutée, aussi, pour ceux qui n’avaient vu dans Welcome to New York, le précédent long-métrage de Ferrara inspiré de l’affaire DSK, qu’une provocation hasardeuse. Les deux artistes n’ont pourtant jamais fait du scandale qu’un moyen d’ausculter la société. « Scandaliser est un droit ; être scandalisé, un plaisir », dira l’artiste et intellectuel italien au début du film. S’il se concentre sur les trois jours précédant l’assassinat (dans des conditions encore opaques) de Pasolini, celui-ci n’est pas la reconstitution d’un fait divers. C’est l’essence d’une vie et d’une pensée qui sont saisies là, entre le travail, le quotidien et la mise en scène des derniers projets inachevés. Pasolini parvient à ce point d’incandescence où l’art et la vie se rêvent mutuellement.

Raphaël Nieuwjaer
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