Les Paradis Artificiels
On y est ! C’est le printemps depuis quelques jours, les oiseaux chantent, les arbres fleurissent, vous rêvassez au boulot, vous traînez en terrasse et un peu partout en ville. les salles de concerts, petites et grandes, accueillent une palanquée de groupes et d’artistes. Bref, Les Paradis Artificiels ont débuté. Étonnamment, Stromae affiche complet. Ce n’est pas grave. Voici la sélection (pas du tout exhaustive) de LM.
Benjamin Clementine
Il fut l’une des révélations des dernières Trans Musicales de Rennes. Benjamin Clementine, 24 ans, a plaqué l’Angleterre pour tenter sa chance à Paris – et ça lui réussit. Son timbre chaud et rageur, grave et parfois menaçant, porte des compositions où planent les ombres de Nina Simone et Jacques Brel, Terry Callier et Gil Scott-Heron.
Peter Von Poehl
Non, le barde inspiré n’a pas de nouvel LP à défendre, mais c’est un accro des Paradis Articifiels – l’an passé, invité dans l’église Sainte-Catherine, Von Poehl a converti les derniers réfractaires. Cette année, le Suédois rejoint l’ancienne maison des cheminots. Prêts pour le voyage ?
ALB
Le discret Rémois s’était fait attendre depuis son Mange-Disque (2007). Un septennat plus tard, occupé entre autres sur scène aux côtés de Yuksek, voici le retour de ce fin mélodiste féru de synthétiseurs et de pop grand format, héritier de Phoenix et d’Electric Light Orchestra.
Balthazar
Dans la grande tradition de la scène pop/rock belge anglophone (Girls In Hawaii, School Is Cool, Ghinzu), le quintette de Courtrai entretient un songwriting subtil et des accents très britpop. Balthazar, protégé de dEus, crée sur scène une atmosphère tantôt survoltée, tantôt lascive, et résolument rock. Né sous une bonne étoile…
David Lemaitre
Si vous vous demandez quelle est la différence profonde – mais subtile, c’est vrai – entre tristesse et mélancolie, accordez une oreille à ce Bolivien installé à Berlin. Cet héritier de Nick Drake expose sa définition en quelques mélopées définitives. Rien de plombant, mais quelques larmes délicates essuyées d’un sourire.