Giuseppina Caci
Caci au pays des cauchemars
Du noir et du blanc. Mais surtout du noir. De l’humour noir, la nuit noire. L’illustratrice Giuseppina Caci dessine des rêves enfiévrés et délirants. Un voyage sans ceinture à travers la psyché ultra-fertile d’une jeune diplômée de l’école des Arts plastiques et visuels de Mons, où chaque scène prend le sens qu’on lui donne. Visages sans yeux, animaux étranges, objets qui prennent vie : le morbide, ici, n’est pas répulsif. L’univers est enfantin et on s’imagine tremblant, dans l’immense boîte à jouets d’un enfant cruel et plus grand que nous. Pourtant, à y regarder de près, ce monde morbide paraît plutôt agréable à vivre, et la crainte se mue en fascination. On s’attache à ces personnages invraisemblables, et on se souvient des contes obscurs de Tim Burton, ou des ambiguïtés de Lewis Carroll. Et si on s’enfonçait plus loin dans le terrier ?