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de Hirokazu Kore-eda

Est-on davantage père en transmettant son sang ou beaucoup d’amour ? Cette question a taraudé Kore-eda à la naissance de sa fille (âgée aujourd’hui de 6 ans, comme les deux protagonistes), et sous-tend l’intégralité du délicat Tel Père, Tel Fils, Prix du jury au dernier festival de Cannes. Ce récit de bébés issus de milieux différents et échangés à la naissance réserve peu de surprises : Ryota, brillant architecte tokyoïte et père exigeant, fait preuve d’étroitesse d’esprit, tandis que le commerçant de banlieue est fainéant mais déborde d’amour. Qu’importe. Ménageant une part au comique, le réalisateur de Nobody Knows (2004) déroule les failles d’un personnage qu’on finit par regarder avec tendresse. Dommage que la traduction convenue du titre (en japonais « devenir père ») ne fasse pas honneur à la subtilité de ce long-métrage.

Marine Durand

avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky…

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