Home Portrait Kika Mishto

L'attrape-coeur

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Étudiante en philosophie puis en communication, Rebecca Richard travaille pour Le Louvre ou les Transculturelles de Roubaix. Pour partager ses expériences personnelles en toute indépendance, elle crée Kika Mishto en 2011. Loin de la bijouterie traditionnelle, la jeune styliste façonne un monde espiègle et mélancolique. Passons de l’autre côté de la vitrine.

« Kika est tiré du film d’Almodóvar et Mishto, de Gadjo Dilo : ça signifie cool en roumain. La réunion des deux est un hasard », explique la trentenaire. Pourquoi le bijou ? « Auparavant, je m’exprimais à travers le collage, l’écriture… Mais avec le bijou, les possibilités sont infinies. Dans l’accessoire se niche un partage, comme un don de soi ». Pour Microbes, des boucles d’oreilles incluant des figurines de modélisme au service d’une scène miniature, Kika utilise la résine, son matériau favori, et l’émail à froid. Cette série a d’ailleurs tapé dans l’oeil de Colette au Who’s Next Paris et d’Agnès B à Tokyo. Medusa, dessinée depuis l’hôpital et réalisée par des professionnels, est une collection sombre mais festive inspirée de la culture latino-américaine, notamment du papel picado mexicain. Toutes ses pièces portent une histoire émaillée de références personnelles à partager avec son acquéreur. Ainsi, chaque couleur de Commedia représente une facette de notre personnalité – et renvoie à l’insoumission d’Arlequin. Artiste, Kika ? Que nenni, « je n’ai ni talent, ni technique ». Pourtant, ses créations, visibles dans sa boutique roubaisienne, sont le fruit d’une belle démarche artistique.

Elsa Fortant

Boutique / 103, boulevard Jean-Baptiste Lebas, 59100 Roubaix, www.kikamishto.com
Inauguration le 07.12 (Exposition de Marion Sansonne jusqu’en janvier 2014)

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