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Dancers

My Favorite Robot

Des envolées bancales d’It’s A Fine Line (son duo avec Ivan Smagghe) à la disco mutante de Challenge (avec Pete Herbert), de son label Marketing à ses habits de remixeur prisé (The XX, Tiga, Silicone Soul…), il n’y a rien à jeter dans le parcours mené depuis une décennie par Tim Paris jusqu’à ce premier album. Plutôt qu’enchaîner les machines à danser qu’il manie si bien, le producteur français dévoile sur Dancers un véritable travail d’écriture, renforcé par de solides collaborations (Sex Judas, Ben Shemie, Forrest…). Passé Golden Ratio, ouverture électrique où s’invite Georg Levin, Tim Paris construit des ponts entre indie rock teinté de new wave et techno puissante mais subtile. Cet équilibre savant entre organique et analogique constitue le fil rouge de ce récit en onze chapitres. Au sein de cette luxuriance, le DJ producteur ménage des respirations, brisant le rythme (les downtempo Unsung Deaf Hero et Outback, Stones & Vinyl), maintenant la tension (Disco Ellipse) pour mieux la relâcher (Extreme Nails). Armé d’une impressionnante maîtrise technique et d’un éventail de styles, Tim Paris se pose en figure majeure, mais discrète, de la techno française.

 

Clément Perrin
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