Home Musique Pour ou contre ? Palma Violets

Oui, y a des fois, des sujets divisent la rédaction. On met le bureau à feu et à sang, et lorsque les poings et les lames n’y suffisent plus, on fait des pour ou contre, comme ces gens-là.
C’est moins drôle. Mais plus civilisé, alors bon.

Pour
Rien ne s’est passé comme prévu pour Palma Violets. Un an après la une du NME les sacrant Best new band in Britain, revoilà Franz Ferdinand et les Arctic Monkeys qui jouent de l’épaule et bloquent l’entrée dans la surface des quatre lads. Le ballon était pourtant sur le bon pied, prêt à scorer dès l’entame grâce au hit Best Of Friends, ravivant les meilleurs souvenirs liés aux Take Me Out et autres I Bet You Look Good On The Dancefloor. Le mouvement général conservateur est-il passé par là, refusant l’entrée en grâce sur le continent à de jeunes pousses sous prétexte que des anciens ont renouvelé leur visa ? Palma Violets aurait dû faire applaudir benoîtement Denisot sur Canal+, débouler sur la grande scène de Rock En Seine et en interview dans Brain Magazine et SoFoot. Oui, messieurs les réacs, vous avez volé la hype de Palma Violets !
Mathieu Dauchy

Contre
Réac ? Voyons voir… « Qui a exprimé des idées réactionnaires, qui va contre le progrès social et l’évolution des mœurs ». Merci, Petit Robert. D’après ses laudateurs (et la girouette NME), Palma Violets s’inscrit dans la grande tradition du rock anglais. Une école caractérisée par un individualisme classe et cette habile façon d’accepter les traditions du royaume, tout en les moquant. Et un peu de génie mélodique ne fait pas de mal. Des noms ? Ray Davies, Paul Weller, Morrissey, Jarvis Cocker, Luke Haines… Ici, ne reste que les guitares usées de moines copistes pas avares en pâtés. Ceci nous rappelle The Paddingtons ou Hoggboy, portés au pinacle en leur temps et désormais chargés de com’ chez Kitsuné. Plus que de la légitime défense, tirer sur Palma Violets est le devoir moral de chaque citoyen et le premier des droits humains.
Thibaut Allemand

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