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Random Access Memories

Sony/Columbia

À l’heure où paraissent ces lignes, peu d’entre vous ne l’auront pas écouté au moins une fois. Très référencé, mais pas forcément daté, Random Access Memory n’en reste pas moins singulier. Daft Punk est à la musique ce que Tarantino est au cinéma : le duo s’imprègne, s’empare de ses influences, ici principalement le disco des 70’s et le funk des 80’s, pour mieux s’en affranchir. Fervents défenseurs du home-studio (un sampler,des synthétiseurs et des boites à rythmes) depuis Homework (1997), les robots achèvent une nouvelle mission : l’humanisation du processus de création. Ainsi, RAM est le fruit de cinq ans de travail dans un vrai studio, avec des instruments palpables, des musiciens et interprètes en chair et en os – et tant qu’à faire, certains des Teachers qui les ont influencés. Car cet album qui vise l’universel brille par les collaborations de Nile Rodgers (dont le très « Chic » Get Lucky) et Giorgio Moroder (une interview traversée d’instrumentaux rétro-futuristes). Ailleurs, Pharell Williams, Chilly Gonzales et Todd Edwards incarnent la parfaite jonction avec la génération Casablancas. Un album vivant, parce qu’ils sont humains, après tout.

Elsa Fortant
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