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Emporté par la fougue

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Alors que le légendaire carnaval bat son plein et le pavé, le festival Corps Furieux s’empare de hauts lieux de Dunkerque. Là aussi, les corps tanguent, se bousculent et s’entrecho quent. Et là aussi, sont convi és des géants de différentes disciplines. Rendez-vous avec une scène en pleine effervescence .

Inclassables. Depuis 2005, les créations présentées ne répondent à aucun code ni passage obligé. « Nous avons la chance d’évoluer avec un public qui choisit de découvrir des propositions atypiques » s’enthousiasme Hélène Cancel, directrice de la Scène nationale du Bateau Feu. Multidisciplinaire, cette sélection exigeante carambole cinéma, danse, cirque et musique. Pas de thème figé, peut-être, mais un objectif dans la ligne de mire : interroger le corps, ses possibilités et ses représentations. Ainsi, Trickster de Didier Galas explore les multiples facettes du très complexe Arlequin au gré des traditions théâtrales (la commedia dell’arte, l’opéra chinois, le nô ou le buto japonais…). Après avoir joué, le corps souffre dans le film Shame (2011) du cinéaste Steve McQueen, traitant de l’addiction sexuelle, du manque ou du trop-plein de jouissance. Ailleurs, dans Ce que le jour doit à la nuit, les douze danseurs d’Hervé Koubi donnent vie à la quête identitaire du chorégraphe. Puis, le bien-nommé Sortir du Corps, interprété par les comédiens de la Compagnie de l’Oiseau Mouche, interroge l’influence de la parole sur notre corps. À la fin, il reste un seul corps qui s’émeut, tremble et vibre : celui du spectateur de Corps Furieux.

Elsa Fortant
Informations
Dunkerque, Le Bateau-Feu

Site internet : http://lebateaufeu.com

29.01.2013>15.02.2013
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