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Depuis 1999, Sigur Rós s’est taillé une place de choix au sein de la communauté post-rock. Mais les années passent, et les murs de son disparaissent. Après l’escapade pop solo de son chanteur Jónsi (Go, 2010) et les longues plages minimales du récent Valtari (2012), qu’attendre aujourd’hui de leur nouvelle tournée ?

À la fin du siècle dernier, certains béotiens découvraient qu’en Islande, il n’y avait pas que Björk. Tiens donc ! Malgré un nom d’album pas facile à demander à son disquaire favori (Ágætis Byrjun), Sigur Rós emportait tous les suffrages avec ce deuxième album. Chaque sortie depuis est l’occasion de découvrir une sonorité nouvelle et un line-up sans cesse grandissant (les violons d’Amiina depuis 2002, les cuivres de The Horny Brasstards depuis 2005). Mais en 2012, la sortie de Valtari surprend : le rythme n’aura jamais été aussi lent et le son, si peu profond. « Ça vaut le coup en concert ? » se demandent les mêmes béotiens. Certainement ! Même si, c’est vrai, Sigur Rós évite soigneusement le dernier-né et reviennent aux fondamentaux. C’est-à -dire la sacro-sainte trinité Ágætis Byrjun / ( ) / Takk qui les propulsa, entre 1999 et 2005 au rang de hérauts intouchables du post-rock. Nappes de guitare et envolées soniques sont donc toujours de la partie, à l’image de Popplagið, titre de clôture coutumier et véritable tempête auditive. Certes, cette setlist brosse le public dans le sens du poil. Mais Sigur Rós promet une nouvelle fois de fabuleux moments de grâce.

Martin Van Boxsom
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