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Un ours en plus

© Barbara Anastacio

Voyons voir. Sur une échelle de 1 à Radiohead, le parrain anglais , premier fan et compagnon de tournée, à combien se situe aujourd’hui Grizzly Bear ? Leur dernier album Shields (2012) est l’œuvre d’un véritable groupe, altruiste , où chacun compose mais joue collectif. Les récents succès critiques permettent de prophétiser : Grizzly Bear, c’est l’Histoire en marche .

Comment le projet intimiste d’Edward Droste (Horn of Plenty, 2004) est devenu, en quelques années, une formation majeure de la pop moderne ? Un premier album de folk hésitant, une voix aigrelette, des moyens déployés avec parcimonie, les débuts en solo de Droste sous le nom de scène Grizzly Bear sont tout juste prometteurs. Son principal talent est donc ailleurs : le natif du Massachussets sait s’entourer. Christopher Bear aux percussions, et surtout le guitariste Daniel Rossen et le bassiste-producteur Chris Taylor, tous issus du jazz, sont venus compléter la bande. Au sein du label britannique Warp, le quatuor a connu une ascension indéniable. Désormais, la pop sophistiquée de Department Of Eagles, l’autre projet de Rossen, côtoie l’apparente simplicité du duo jazz-rock Steely Dan. Les sonorités ont gagné en rondeur depuis Yellow House (2006), sans tomber dans le piège d’une musique de nouveau riche exhibant sa profusion de moyens. Quoi qu’il advienne, le collectif de Brooklyn transmet une fraîcheur poignante. Pour vous en convaincre, jetez un œil à la fin du documentaire de Jonathan Caouette All Tomorrow’s Parties (2009) évoquant le festival anglais du même nom.

Florian Koldyka

Grizzly Bear
04.11.2012, 20h, Bruxelles, Ancienne Belgique, 27€, +32 (0)2 548 24 24

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