Home Reportage Dossier Clubs : Libertine Supersport

Interview de Lorenzo Serra

© DR

En jan vier dernier le Libertine Supersport débranchait brutalement ses platines. Le succès de ses soirées nées en 2009, plébiscitées par les lecteurs de Trax, semblait pourtant évident. C’est la stupéfaction dans le monde du clubbing eurorégional ! Les encouragements affluent au point que l’enseigne brille -déjà- avec autant d’éclat dans une autre maison. Mise au point avec le co-directeur.

Vous avez annoncé la disparition du LS l’hiver dernier, que s’est-il passé ?
Défendre une programmation artistique innovante avec un énorme bâtiment à gérer (le K-NAL) est difficilement viable. Bruxelles est une ville trop petite pour faire tourner deux clubs majeurs, comme le Libertine Supersport et le Fuse. D’autant que les musiques électroniques sont nettement moins segmentées qu’il y a sept ou huit ans.

Alors, pourquoi avez-vous relancé le projet LS ?
Je me suis dit qu’on pouvait revenir en force, en cultivant l’événementiel, la rareté, sans dépendre d’un club. Nous avons alors repris les commandes avec Dirk de Ruyck (fondateur du légendaire Culture Club à Gand) pour nous promener sans oeillère dans la musique électronique, le deuxième vendredi de chaque mois. Nos résidents sont Mickey, Le Frog, ATTAR !, Rick Shiver et A.N.D.Y.

Quelles sont les esthétiques auxquelles vous êtes sensibles actuellement ?
Nous évoluons sur trois terrains, un clair obscur assez mélodieux (Âme, Dixon, Agoria), un autre plus musclé (Brodinski), ou ouvertement plus pop (The Magician, Azari & III, Sam Sparro).

Pourquoi revenir au Mirano ?
Ce n’est pas un choix par défaut, car on avait bien d’autres options. L’endroit a changé depuis l’époque où on y organisait les soirées Dirty Dancing. Des ondes incroyables se dégagent de cet ancien cinéma qui reste l’un des plus beaux de Belgique. Il y a tout pour la nuit : les coins, les recoins, pour se perdre ou se rencontrer… Nous soulignerons notre caractère événementiel (musique et déco) car le Mirano est aussi un club ouvert tous les samedis sur un mode très commercial.

Comment se porte la nuit à Bruxelles ?
Très bien ! Aujourd’hui, le public souhaite vivre les choses différemment, dans les cafés et les petits clubs aux tarifs très bas. Le centre s’est déplacé vers Ixelles, Saint-Gilles avec une ribambelle de bars qui ont ouvert ces quatre ou cinq dernières années, où l’on peut se rendre à pied, pour voir un concert ou danser. à l’opposé, les clubs dont la programmation est hyper commerciale marchent aussi très fort. Il y en a quatre qui raflent la mise : Les Jeux d’Hiver, le You, Le Fiesta club et le Mirano.

propos recueillis par Nicolas Pattou

Prog : le 14.09 : Kompakt label night avec Michael Mayer, Sasha Funke… // le 12.10, soirée anniversaire (avec Bond:ish,Infinity ink, Duke Dumont…), Bruxelles, Ciné Mirano, 8/13 €,
www.libertinesupersport.be

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