Home Théâtre & Danse Britannicus inspire

À l’aube du règne de la démence – celui de Néron -, la préférence d’Agrippine pour ce fils adoptif causera la perte du successeur légitime : Britannicus. Un classique parmi les classiques, mais une première pour Françoise Delrue, metteure en scène plus familière du répertoire allemand contemporain.

Françoise Delrue entend rendre hommage à l’une de ces émotions artistiques où naissent les vocations. Retour aux sources d’un engagement théâtral qui contribua à placer le Nord sur la carte des Scènes nationales : trente ans après avoir assisté à l’interprétation qu’en donna Gildas Bourdet, elle et sa troupe (le Théâtre de la Bardane) interrogent la modernité de ce jalon de l’esthétique Grand-siècle. Ce tribut, pourtant, ne constitue pas uniquement une sorte de point de passage obligatoire. Sans doute, les thèmes invariants de la tragédie (l’art politique et la conduite des états, la responsabilité individuelle) ont assuré la pérennité du genre et constamment porté les metteurs en scène à faire « la démonstration scénique » de son actualité. Mais l’Histoire est un décor : ici, ce sont avant tout les fureurs d’Agrippine et le basculement de Néron qui occupent le devant de la scène. Outre son exigence formelle, cette œuvre contient une trame psychologique où se révèle la folie humaine, propre à alimenter une « fascination pour les personnages monstrueux ».

F-X Béague

BRITANNICUS 17>21.01, 20h (sf jeu et sam 19h), Villeneuve d’Ascq, La Rose des Vents, 5 à 20€, +33 (0)3 20 61 96 96 // 24 & 25.01, 20h, Douai, Hippodrome, 3 à 23€, + 33 (0)3 27 99 66 66 17.02, 20h30, Armentières, Vivat, 7 à 18€, +33 (0)3 20 77 18 77 // 21> 23.02 20h, Arras,Théâtre municipal, 8 à 18€, +33 (0)3 21 71 66 16

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