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Titanic Rising

Sub Pop

Une chambre d’ado submergée par les flots. Au centre, Natalie Mering, alias Weyes Blood, nous fixe avec malice. Réalisée sans trucage dans une piscine en Californie, la pochette de Titanic Rising témoigne du jusqu’au-boutisme de l’Américaine. L’album l’est aussi, à sa manière. En à peine 40 minutes, la voix envoûtante de Mering et sa guitare folk sautillante rendent hommage à la pop des années 1960-70, des Kinks aux Beach Boys. La chanteuse se réfugie dans un âge d’or fantasmé, pour repousser la catastrophe imminente. Le désordre est aussi affectif que métaphysique, comme le souligne Andromeda, l’une des pépites du disque. Face au chaos, Weyes Blood prône le stoïcisme. La voie la plus raisonnable à suivre, quel que soit l’air du temps.

Hugo Guyon
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